Les auteurs du troisième baromètre des familles publié jeudi par Pro Familia et l'assurance-vie Pax constatent une certaine continuité avec les années. Ainsi, le manque d'argent constitue une préoccupation majeure notamment pour les familles à revenus moyens: 47% d'entre elles déclarent que leurs revenus suffisent juste à couvrir leurs besoins. Pour 7%, ils ne suffisent pas. Pour la moitié des personnes interrogées, c'est la baisse des primes d'assurance maladie qui apporterait le plus. Quatre sur dix demandent une aide financière plus généreuse aux familles. Trois sur dix pensent qu'il faudrait des améliorations pour mieux concilier vie professionnelle et vie familiale.
>> Relire les résultats du second baromètre : Plus de la moitié des familles peinent à boucler leur fin de mois en Suisse
Temps de travail, économies, vacances
Les demandes en matière d'impôts et de garde d'enfants arrivent aussi en bonne position dans les préoccupations. Près de la moitié des familles (46%) songent à travailler plus pour garantir le revenu familial. Deux tiers d'entre elles indiquent ne pas pouvoir mettre de côté plus de 500 francs par mois. A l'opposé, 14% peuvent économiser plus de 1500 francs par mois. Ces proportions sont stables par rapport aux trois dernières années, selon le baromètre. En cas de nécessité, les familles disent d'abord renoncer aux vacances, au restaurant et aux activités de loisirs. Un cinquième ne renonce à rien du tout.
Le climat et l'environnement en recul
En comparaison avec le deuxième baromètre, le thème des médias sociaux a passé de 16 à 20%. En revanche, le changement climatique et la protection de l'environnement ont reculé de 21 à 14%. L'approvisionnement énergétique a quant à lui chuté de 17 à 5%. Les soucis diffèrent parfois d'une région à l'autre. En Suisse alémanique, l'école et la formation préoccupent 28% des familles, en Suisse romande et en Suisse italienne seulement 13%.
Moins pessimistes pour l'avenir
Concernant l'avenir, les familles suisses sont légèrement moins pessimistes que l'année précédente: 72% s'attendent à ce que la situation se détériore. C'est 7% de moins que l'an dernier. A noter toutefois que le sondage a été mené avant l'investiture de Donald Trump aux Etats-Unis. Près de la moitié des familles s'attend à pouvoir laisser un héritage à leurs enfants, un quart ne le pense pas et un autre quart n'en sait rien. Le sondage se base sur les réponses de 2200 familles de toute la Suisse avec au moins un enfant. Il a été effectué du 12 au 22 novembre 2024.
En savoir plus - publié le 20.03.25 sur rts.ch