Etude sur le degré de satisfaction des mères

Pro Familia Suisse et Empiricon SA ont mené une enquête auprès d’un échantillon de 500 femmes de toute la Suisse exerçant une activité lucrative et ayant un ou plusieurs enfants. Le but de l’enquête était d’examiner dans quelle mesure les femmes sont satisfaites de leur situation actuelle, dans quelle mesure elles souhaitent augmenter leur taux d’activité et sous quelles conditions. Les résultats révèlent que si les femmes sont à la fois contentes de leur situation elles souhaitent, si différentes conditions-cadres étaient meilleures, augmenter leur temps de travail (pour 70% d’entre elles).

Trois quarts des femmes ont réduit leur taux d’activité à l’arrivée d’un enfant. 63% des femmes sont contentes de cette réduction et 20% souhaiteraient encore réduire leur taux d’activité. Seules 17 % souhaiteraient l’augmenter. En revanche, si toutes les conditions cadres étaient réunies pour faciliter le travail professionnel des mères, 70 % souhaiteraient augmenter leur taux d’activité et 32 % travailleraient à 70 % ou plus, 17 % travailleraient à 60%.

Lorsqu’on interroge les femmes sur les raisons concernant le taux d’activité professionnelle qu’elle exerce, les 4 réponses qui sont le plus souvent citées sont :

  1. Je veux être financièrement indépendante.
  2. Je voudrais m'occuper de mes enfants en grande partie moi-même
  3. Un seul revenu ne suffit pas ; aujourd'hui, les deux parents doivent travailler
  4. Il n'y a pas de structures d’accueil adaptées]

Les 4 principales raisons qui pousseraient les femmes à augmenter leur taux d’activité sont :

  1. Une baisse de prix des structures d’accueil.
  2. Une flexibilisation de mon lieu de travail (possibilités de travail à domicile).
  3. Un effet financier incitatif plus important.
  4. Une charge de travail du ménage et du temps consacré aux enfants moins importante.

Dans les autres résultats obtenus, on observe que la satisfaction du taux d’occupation est dégressive selon le niveau de formation. Elle est surtout plus faible que la moyenne pour les femmes n’ayant qu’une formation de l’école obligatoire. Contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, les femmes qui ont une formation de niveau tertiaire souhaitent réduire leur taux d’activité. Cette proportion du désir de réduire le taux d’activité est plus élevée au Tessin qu’en Suisse alémanique ou en Romandie, lorsque l’enfant a entre 0 et 6 mois ainsi que dans les villes (plus qu’à la campagne).

Le souhait d’augmenter son taux d’activité, si les conditions-cadres étaient meilleures, est corrélé avec le taux de formation. Il est plus important chez les femmes avec une formation supérieure. Il existe un potentiel de femmes de formation supérieure qui seraient prêtes à augmenter le taux d’activité jusqu’à 80%. En revanche peu serait prêtes à travailler à 100%. Ce pourcentage de vouloir augmenter son taux d’activité est plus important en Romandie que dans les deux autres régions linguistiques.

Le degré d’occupation actuel, s’il dépend de l’âge des enfants, dépend aussi d’autres facteurs. Plus la personne est formée, plus son taux d’occupation est élevé. Il est supérieur en Romandie et au Tessin par rapport à la Suisse alémanique et plus élevé parmi les femmes qui vivent en ville que celles qui vivent à la campagne.

Conclusions

D’une manière générale, les femmes ayant des enfants sont contentes de leur situation profes[-]sionnelle. Cependant, ce point doit être relativisé. Si les condition-cadres qui permettraient de libérer du temps aux femmes étaient meilleures (principalement la baisse de prix des structures d’accueil, les possibilités de travail à domicile, les effets financiers incitatifs plus importants ainsi qu’une charge de travail du ménage et du temps consacré aux enfants moins importante), 70% des femmes avec des enfants seraient prêtes à s’engager plus sur le marché du travail. Cet engagement plus important se retrouve plus auprès des femmes qui ont une formation de degré tertiaire et en Romandie. Le degré d’occupation entre 80 et 100% n’est pas prisé. Le potentiel d’augmentation se situe principalement jusqu’à 80%. A contrario, les femmes qui ont une formation de degré tertiaire seraient aujourd’hui plus enclines à diminuer leur taux d’activité car ces conditions-cadres ne sont pas réalisées.

Communiqué de presse du 24.05.2020

Corona: L’accueil de jour des enfants au coeur de la stratégie de sortie

L’accueil extrafamilial des enfants ne doit pas être affaibli par le coronavirus, mais au contraire doit sortir renforcé de la crise. C’est ce que demande une large coalition de 37 groupes d’intérêts et organisations politiques. Pour maintenir et développer les places d’accueil et protéger le bien-être des enfants, Confédération et des cantons doivent agir.

La question de la garde d’enfants joue un rôle central dans la situation actuelle, caractérisée par la lutte contre le coronavirus. Le corps enseignant et le personnel de garde, les élèves, les parents, les cantons et les communes font un gros effort pour maîtriser cette situation extraordinaire grâce au travail à domicile, à l’école à distance, et à la réorganisation en plus petits groupes d’enfants Mais des améliorations et une action coordonnée sur le plan Suisse restent nécessaires pour éviter que la crise actuelle ne soit suivie d’une crise des crèches et garderies.

Le Conseil fédéral a reconnu l’importance de l’accueil des enfants et a estimé qu’il devait être maintenu même pendant la durée des mesures de restriction. Mais il s’est abstenu de réglementer le fonctionnement ou le financement des structures d’accueil dans cette situation exceptionnelle. Conséquences : des réglementations cantonales différentes relatives au financement et aux critères d’admission se côtoient, ce qui est source de confusion et de frustration. Les parents sont priés de s’occuper de leurs enfants à la maison, mais ils restent partiellement obligés de payer les frais de garde. Dans les cantons où les crèches et garderies sont ouvertes, la question de savoir si les parents ont le droit de bénéficier de l’allocation perte de gain pour parents à cause du coronavirus n’est pas claire. Quant aux salarié-e-s en télétravail, ils essaient de concilier au mieux et non sans peine activité rémunérée et garde des enfants. Enfin, les structures de garde ignorent combien de temps elles pourront assumer financièrement le travail en petits groupes et verser les salaires de leurs employé-e-s.

L’ouverture de nombreux services supplémentaires depuis le 27 avril complique encore la situation, car de nombreux parents doivent à nouveau se présenter sur leur lieu de travail. Et lorsque les écoles, jardins d’enfants et halte-garderies pourront reprendre leurs activités en mai, il y aura des défis supplémentaires à relever, pour garantir un bon fonctionnement et la protection de la santé des enfants, du personnel et des parents. Enfin, les grandsparents seront probablement indisponibles à long terme pour garder les enfants, et devront donc être remplacés.

La garde d’enfants doit donc être au centre de toute stratégie de sortie de crise. Si les autorités devaient renoncer à agir, ce serait au détriment des enfants et des parents, du personnel d’accueil et du corps enseignant, des personnes vulnérables et des grandsparents, et donc de l’égalité, de l’économie et de l’ensemble de la société. Il faut à tout prix
l’éviter.

Une large coalition de 37 organisations de salarié-e-s, de femmes, des droits de l’enfant, des familles et de retraité-e-s, des partis politiques et d’autres groupes d’intérêt demandent donc à la Confédération et aux cantons de développer rapidement un plan d’action tourné vers l’avenir pour l’accueil de jour des enfants dans la sortie de la crise provoquée par la lutte contre le coronavirus. Il devrait être élaboré avec une attention particulière portée au bien-être des enfants et en impliquant les organisations spécialisées et les partenaires sociaux. L’activité rémunérée et la garde d’enfants doivent être à nouveau dissociées, ce qui nécessite non seulement le maintien des structures actuelles d’accueil extra-familial, mais aussi leur développement.

Communiqué de presse du 28.04.2020

Conseils aux familles/ COVID 19

Pro Familia suisse, en tant qu’organisation faitière des familles en Suisse, regroupe une cinquantaine d’organisations supra-cantonales. Dans cette période de crise, notre association met à disposition pour toutes les familles en Suisse – enfants, jeunes, parents et[nbsp] grands-parents – une liste des informations, des adresses de contacts et des liens (qui peut être complétée à tout moment) de différents services. Un lien vers chaque association est indiqué.

Informations actuelles sur Corona virus / COVID 19

Office fédéral de la santé publique OFSP

restez à la maison, en particulier si vous êtes âgé ou malade. Sauf si vous devez aller au travail et ne pouvez pas travailler à domicile ; sauf si vous devez aller chez le médecin ou à la pharmacie ; sauf si vous devez faire les courses ou aider quelqu’un. https://ofsp-coronavirus.ch/

Conseils par téléphone ou par courriel électronique

Conseils + aide 147: Aide aux enfants et aux jeunes en situation d’urgence

Le numéro d’urgence 147 de Pro Juventute aide les enfants et les jeunes qui ont des questions ou des problèmes ou se trouvent en situation d’urgence. 24h/24. Par téléphone, SMS, e-mail ou service web. https://www.147.ch/fr/

Les Conseils aux parents: Le service d’aide aux parents et aux personnes de référence

La prise en charge et l’éducation des enfants et des jeunes ne sont pas toujours des tâches faciles. En effet, il n’existe pas deux enfants ni deux familles semblables. Les Conseils aux parents de Pro Juventute répondent de manière individuelle et professionnelle aux questions des parents et des personnes de référence et proposent de l’aide dans les situations d’urgence. https://www.projuventute.ch/fr/conseils-aux-parents

Elternnotruf

L’association Elternnotruf s’adresse aux parents ou aux personnes s’occupant d’enfants et d’adolescents de tous âges, ainsi qu’aux professionnels. Elle offre conseil et assistance en cas de questionnement sur l’éducation, de crise, de conflit dans la famille ; ceci tout particulièrement en cette situation de crise liée au Covid-19, quand les familles ne savent plus comment gérer la situation et que l’ambiance à la maison devient insupportable, le numéro d’urgence 0848 35 45 55[nbsp] propose un soutien 24h/24. L’équipe du Elternnotruf respecte confidentialité et anonymat et les conseils sont gratuits par téléphone et par e-mail www.elternnotruf.ch

Kinderseele Schweiz

Nous offrons aux familles des conseils lorsqu'elles sont également perturbées psycholo-giquement en raison de la situation difficile. Nous apportons notre soutien en posant des questions telles que : comment expliquer à mes enfants pourquoi je ne me sens pas bien en ce moment ? Comment expliquer à mes enfants ce qui se passe actuellement dans notre pays ? Que pouvons-nous faire pour qu'il ne nous entraîne pas tous vers le bas à ce point psychologiquement ? Les familles peuvent obtenir des consultations gratuites en cliquant sur le lien suivant : https://www.kinderseele.ch/angebote/e-beratung/

Fédération suisse des familles monoparentales FSFM

Nous fournissons des conseils gratuits aux mères et aux pères célibataires, même dans la situation actuelle difficile. Une sélection de nos principaux domaines d'expertise : Garde d'enfants supplémentaires, recouvrement de la pension alimentaire, garde, budget, questions générales en cas de séparation/divorce. https://svamv.ch/fr/fsfm/qui-sommes-nous/contact/

Association suisse des consultations parents-enfants

En tant qu'association professionnelle suisse de conseil aux mères et aux pères, nous ne pouvons pas offrir directement des services aux familles. Nos membres, les centres locaux de conseil aux mères et aux pères, sont très engagés à maintenir les services pour les parents et les enfants aussi bien que possible. Bien entendu, l'éventail des services proposés par le centre de conseil doit être fortement restreint dans de nombreux endroits, mais dans de nombreux endroits, le conseil par téléphone et par courrier électronique est étendu à cette fin.

Familles arc-en-ciel

Ligne d’écoute à destination des (futures) familles arc-en-ciel: Nous vous conseillons en ligne, par téléphone ou par Skype sur toutes les questions concernant les familles arc-en-ciel et la fondation d'une famille. Nous offrons un service de conseil en matière d’homoparentalité aux familles arc-en-ciel, pour personnes homosexuelles et bisexuelles désireuses d’avoir des enfants, ainsi qu’à toute personne intéressée. www.regenbogenfamilien.ch/fr/angebote/beratung/

Réseau Éducation et famille

Le réseau Éducation et famille soutient "parentu - l'application pour les parents informés". L'application informe en 13 langues les parents d'enfants âgés de 0 à 16 ans sur les questions d'éducation, d'instruction et de santé. Dans le "Contenu général", nous avons rassemblé des informations sur le virus corona.[nbsp] En outre, nous informons les parents de l'actualité et, si possible, nous leur envoyons chaque jour une idée pour organiser la vie quotidienne de leur famille pendant ces semaines. Dans le cadre du département de la participation des parents, le prochain bulletin d'information contiendra des informations destinées aux parents sur la manière dont ils peuvent soutenir l'apprentissage scolaire à la maison.[nbsp] Le bulletin d'information sera publié sur le site web : https://www.elternmitwirkung.ch/newsletter.html

Offres cantonales

Canton d'Argovie ; Office de l'enfance et de la famille

Dans le canton d'Argovie, les services d'assistance et de soins du canton et des communes convergent à K[&]F. Les parents d'Argovie peuvent nous contacter au 056 222 01 03 ou à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. |www.kinderundfamilien.ch

Canton de Thurgovie

Le groupe de travail thurgovien pour les organisations de parents d'élèves TAGEO offre des informations et des conseils sur https://tageo.ch/information-beratung ou www.elternwissen-tg.ch

Canton d'Uri

La Corona, dans le canton d'Uri, est le département chargé des affaires familiales et de la petite enfance, via la page d'accueil de la fondation Papilio, par e-mail Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. ou par téléphone 041 874 1313. Le point de contact pour l'aide bénévole à Uri est l'association cantonale Uri de la Croix-Rouge : 041 874 30 75 | Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Suggestions et matériel pour les leçons à domicile

Oeuvre Suisse des Lectures pour la Jeunesse OSL

Les écoles sont fermées, mais l'apprentissage continue. Mais comment ? Nous vous offrons un soutien dans cette situation extraordinaire et vous livrons du matériel de lecture à domicile. Les parents peuvent trouver un large éventail de livres d'exercices qui sont non seulement amusants, mais qui contribuent aussi beaucoup à l'éducation. Nous disposons également de matériel pédagogique gratuit qui peut actuellement être très utile aux parents : www.sjw.ch | Lien de téléchargement pour le matériel pédagogique: http://www.sjw.ch/downloads-fr.html

OnSchool : Notre plateforme d'apprentissage numérique - gratuite pour tous aux heures de Corona

Depuis de nombreuses années, nous équipons les universités, les collèges et les lycées avec la plateforme d'apprentissage Moodle. Nous pouvons donc soutenir les écoles pendant la période de la Corona. En fait, nous mettons nos logiciels d'apprentissage à la disposition de tous gratuitement pour les leçons numériques. www.onschool.ch/fr

Rapporter d'autres offres

D'autres offres qui méritent d'être mentionnées peuvent être signalées à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser..

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Conseils aux familles/ COVID 19

Ouverture de l'antenne Pro Familia Basel Regio

Pro Familia Basel Regio offre aux familles de la région de Bâle une plate-forme et fait entendre leurs préoccupations. Elle a été fondée le 28 octobre 2019 à Bâle et s'est fixé pour objectif de promouvoir la politique familiale dans la région bâloise. L'association entend mettre en réseau les organisations existantes. La tâche de l'association est également de créer de bonnes conditions cadres pour la réalisation des activités de politique familiale grâce à une coordination professionnelle. Ce faisant, il devrait également servir d'interface entre les familles et les entreprises. Actuellement, l'association est principalement engagée dans l'initiative "Prestations complémentaires pour les familles à faibles revenus".

Tâches de l'association

Les différents acteurs impliqués dans la conciliation de la vie familiale et professionnelle ont besoin d'un point de contact régional. L'association se considère comme un centre de compétence pour les familles, les entreprises et le secteur public en matière de convivialité familiale. De bonnes conditions-cadres, en particulier un réseau coordonné, en sont les piliers centraux.


Il est nécessaire de créer un bureau de coordination. L'éventail des sujets s'étend de la réinsertion, de la pauvreté familiale au soutien précoce (par exemple, le soutien linguistique précoce) dans le sens de la représentation en tant que voix des personnes concernées : Dans la région, dans les communes, dans les cantons et avec le gouvernement fédéral. L'association soutient l'initiative ; prestations complémentaires pour les familles à faibles revenus Dans ce contexte, l'association Pro Familia Basel Regio soutient largement l'initiative "Prestations complémentaires pour les familles à faibles revenus" dans le canton de Bâle-Campagne. L'initiative sera soumise au vote le 24 novembre 2019. Grâce aux prestations familiales complémentaires, les familles et les parents isolés continueront à avoir accès à Le bien-être social est souvent sauvé. Ainsi, ces familles et leurs enfants peuvent mieux participer à la vie sociale.

L'introduction d'une loi sur les prestations complémentaires pour les familles est une mesure ciblée qui profitera aux familles qui, bien que travaillant, ont de faibles ressources financières pour élever leurs enfants. Les expériences positives des cantons de Soleure, Genève, Vaud et Tessin - qui ont déjà introduit des prestations familiales complémentaires - montrent comment les prestations complémentaires peuvent protéger les familles contre la pauvreté à long terme. Avec cette loi, le canton de Bâle-Campagne peut envoyer un signal clair pour prévenir la pauvreté des familles. Une naissance ne doit pas être un risque de pauvreté !

Communiqué de presse du 01.11.2019 (en allemand)

Communauté 5.0

Nous communiquons aujourd’hui plus que jamais avec les autres, mais davantage par réseaux sociaux interposés qu’en personne. Or, sur le long terme, les échanges virtuels ne nous rendent pas heureux, ils auraient plutôt tendance à nous isoler. Les études de scientifiques prestigieux en attestent. Seuls les contacts personnels sont gratifiants sur la durée. La campagne «Ensemble, c’est mieux» que Pro Familia Suisse lance aujourd’hui doit favoriser cette prise de conscience.

92% des Suisses possèdent un smartphone et s’en servent en moyenne toutes les 18 minutes. Pourtant, même des milliers de messages et des centaines d’amis ou de followers ne nous rendent pas heureux, mais solitaires. Cela tient aux hormones dites du bonheur: les mails, messages, commentaires et autres «J’aime» créent une stimulation joyeuse, activant la zone de récompense de notre cerveau, qui libère alors de la dopamine. Selon Robert Lustig, un professeur américain de neuroendocrinologie, la dopamine est sécrétée lorsqu’«une personne est active sans influence sociale», par exemple lorsqu’elle consomme seule des contenus sur son smartphone. Il qualifie cette hormone de neurotransmetteur «éternellement insatisfait», qui cherche constamment à reproduire la récompense vécue. La récompense crée momenta[-]nément une sensation agréable, mais ne rend pas heureux à long terme, parce que le désir de voir l’expérience se répéter s’accompagne du sentiment de manque.

La sérotonine, un autre neurotransmetteur, est également libérée lors de la stimulation du centre de récompense dans le cerveau. Mais contrairement à la dopamine, elle est princi[-]palement sécrétée lors d’activités vécues à plusieurs. Selon Robert Lustig, elle déclenche un sentiment de satisfaction durable, qui n’exige pas de répéter l’expérience à l’origine de la récompense.

Risques de dépendance et de dépression

Dans ses bestsellers «Hacking of the American Mind» et «The Fat Chance», Robert Lustig a comparé la production de dopamine et de sérotonine liée à la consommation de médias sociaux à celle générée par d’autres tentations toujours présentes en excès, comme le sucre ou la pornographie. Le scientifique conclut que la dopamine évince peu à peu la sérotonine. «Cette évolution augmente notre besoin de bonheur immédiat tout en détruisant chimiquement notre capacité à ressentir le bonheur à long terme. Nous sommes alors prisonniers d’un cercle vicieux de désir et de consommation, qui peut entraîner une dépendance ou une dépression», écrit l’expert. Ces thèses sur la sérotonine et la dopamine sont confirmées par le professeur suisse Hans Hoppeler de l’Institut d’anatomie de l’Université de Berne: «Elles sont fonda[-]mentalement justes, même si le comportement addictif ne peut être réduit à la sérotonine et à la dopamine.»

Passer plus de temps ensemble

Les résultats scientifiques de Robert Lustig amènent à conclure que seules les expériences partagées avec des personnes réelles nous satisfont vraiment. De telles relations déclenchent des sentiments d’affection, qui ne se traduisent pas par des émojis mais par des petits gestes, comme des pralines, des fleurs, une coccinelle en chocolat ou un câlin.

Pro Familia Suisse veut renforcer cette prise de conscience avec son initiative nationale «En[-]semble, c’est mieux». «Nous passons chacun plus de deux heures par jour sur notre smart[-]phone, mais nous n’en consacrons vraiment qu’une à ceux qui nous sont chers», explique Philippe Gnaegi, directeur de Pro Familia Suisse. L’organisation faîtière des organisations familiales est soutenue par la marque de chocolat Munz. «Elle partage notre vision et axe l’ensemble de sa stratégie de marque sur l’initiative», déclare Philippe Gnaegi.

L’élément clé de l’initiative est le site web www.ensemble.mu. Il aborde la question sur un plan émotionnel et rationnel et incite à agir. «Notre objectif est que les Suisses passent plus de temps ensemble, à partager quelque chose», explique Philippe Gnaegi. Le message clé de la campagne est donc: «Sois malin et retrouve les gens que tu aimes.»

Plus d’informations

Communiqué de presse du 05.09.2019

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