Les déductions fiscales pour les parents devraient être relevées

Les parents, qui font garder leurs enfants en crèche, devraient obtenir une déduction fiscale plus importante. Le National a approuvé lundi, par 145 voix contre 32, une initiative parlementaire en ce sens.

Actuellement, le plafond pour les frais de garde est fixé à 10'100 francs. Le Conseil fédéral avait déjà proposé de l'augmenter à 25'000 francs. Les Chambres fédérales avaient accepté et même été plus loin. Elles avaient aussi porté la déduction générale pour tous les parents, qu'ils gardent eux-mêmes leurs enfants ou qu'ils les confient à un tiers, de 6500 à 10'000 francs. Ce deuxième volet, critiqué par la gauche comme un bonus aux familles les plus aisées, a contribué à l'échec du projet dans les urnes. En septembre 2020, le texte avait été refusé par près de deux tiers des votants. Voulant donner une deuxième chance au concept, Christa Markwalder (PLR/BE) a déposé une initiative parlementaire reprenant le projet initial du gouvernement. Les conditions d'octroi resteraient les mêmes. Seuls les frais effectifs et documentés pour la garde d'enfants de moins de 14 ans vivant sous le même toit que les parents seront pris en ligne de compte.

Conciliation travail-famille

Les débats ont eu un petit air de déjà-vu, les mêmes camps s'affrontant avec des arguments similaires. L'UDC a tenté de couler le projet. "Le peuple a parlé et il faut respecter sa décision", a pointé Marcel Dettling (UDC/SZ). "Avec ce projet, un seul modèle de famille sera soutenu, à savoir ceux qui font garder leurs enfants par d'autres personnes", a critiqué Esther Friedli (UDC/SG). "Les parents qui prennent leur responsabilité et s'organisent pour garder eux-mêmes leurs enfants, notamment grâce aux grands-parents, seraient pénalisés." Leur proposition de rejet a toutefois été balayée par 125 voix contre 52. Les autres groupes ont salué le projet. Il permettrait de mieux concilier vie professionnelle et vie familiale, ont pointé de nombreux orateurs. Les femmes seraient ainsi mieux intégrées au marché du travail. Aujourd'hui, les frais de garde qui peuvent être déduits correspondent à deux jours de garde, a chiffré Jürg Grossen (PVL/BE). Si les parents doivent mettre leurs enfants plus souvent à la crèche, ils se demandent légitimement s'il vaut la peine d'aller travailler. Généralement, c'est la mère qui renonce à son salaire, a complété Christa Markwalder (PLR/BE). "La main-d'oeuvre qualifiée est insuffisamment utilisée en Suisse", a insisté Jacqueline Badran (PS/ZH). "C'est dans notre intérêt à tous de supprimer les incitations négatives."

Pas pénaliser le travail

"Il ne faut pas pénaliser le travail", a aussi plaidé le ministre des finances Ueli Maurer. Les parents doivent encore avoir quelque chose dans leur caisse après avoir payé les frais de garde. Ce qui n'est pas toujours le cas actuellement. Les travailleurs doivent retrouver le chemin de leur bureau. L'augmentation entrainerait une diminution des recettes fiscales d'environ 10 millions de francs pour la Confédération. À moyen ou long terme, on peut toutefois s’attendre à ce que l’effet positif sur l’emploi compense la diminution des recettes, voire que la mesure crée de nouvelles recettes pour le fisc et les assurances sociales, ont pointé plusieurs députés.

Déduction générale inchangée

Le Centre et l'UDC ont de nouveau proposé d'augmenter la déduction générale pour tous les parents. Ils ont toutefois suggéré cette fois-ci une hausse plus modeste de 8250 francs. C'est une question d'égalité, selon Marcel Dettling. "Toutes les familles doivent en profiter." Une telle déduction surchargerait le projet et entraînerait des pertes fiscales considérables, sans avoir un quelconque effet positif sur l'égalité entre hommes et femmes, lui a opposé Sophie Gigon Michaud (Verts/VD) pour la commission. Elles s'élèveraient à 180 millions de francs par an. Et Christa Markwalder d'appeler à ne pas faire deux fois la même erreur. Les députés ont finalement suivi leur commission et rejeté la proposition par 104 voix contre 79. Le dossier passe au Conseil des Etats.

En savoir plus - un article publié le 14 juin 2021 sur www.swissinfo.ch

Egalité salariale : la Confédération étend son outil d’analyse Logib aux petites entreprises

Désormais, les organisations et entreprises de plus petite taille disposent aussi d’un outil gratuit d’analyse de l’égalité salariale. La Confédération a en effet développé Logib module 2, qui permet aux entreprises employant moins de 50 personnes d’analyser elles-mêmes leur pratique salariale en toute facilité. La Confédération donne ainsi à l’ensemble des employeurs suisses la base nécessaire pour concrétiser le principe « à travail de valeur égale, salaire égal », inscrit dans la Constitution.

Parallèlement à l’outil d’analyse de l’égalité salariale destiné aux entreprises de plus de 50 personnes (Logib module 1), un outil web gratuit destiné aux entreprises et aux organisations de plus petite taille est désormais disponible sur www.logib.ch. Intitulé Logib module 2, il permet aux PME de Suisse employant moins de 50 personnes de procéder elles aussi à une évaluation de l’égalité salariale. Désormais, en Suisse, le nombre d’entreprises ayant la possibilité d’effectuer une telle analyse au moyen de l’outil Logib passe de 10 000 à 200 000 environ. Ce module guide en sept étapes les utilisatrices et utilisateurs, qui n’ont pas besoin d’expertise spécifique.

Une mesure de la stratégie Égalité 2030

L’élimination de la discrimination salariale revêt une importance majeure pour le Conseil fédéral. Elle constitue l’un des objectifs spécifiques de la Stratégie Égalité 2030, adoptée en début d’année par le Conseil fédéral. L’introduction du module 2 de Logib est l’une des mesures prioritaires mentionnées dans la stratégie pour atteindre cet objectif. La Confédération satisfait aussi une exigence de la loi sur l’égalité (LEg) ; en effet, selon l’art. 13c, elle doit mettre « gratuitement à la disposition des employeurs un outil d’analyse standard ». Par ailleurs, la Coalition internationale pour l’égalité salariale (EPIC), pilotée par l’OIT, l’OCDE et ONU Femmes, a décerné à Logib module 2 son label distinguant les bonnes pratiques.

Les statistiques le prouvent : les différences salariales demeurent

En Suisse, les employeurs sont tenus de respecter l’égalité salariale. Depuis 40 ans, la Constitution garantit aux femmes comme aux hommes le droit à un salaire égal pour un travail de valeur égale. Pourtant, d’après la dernière enquête sur la structure des salaires de l’Office fédéral de la statistique (ESS 2018), la part inexpliquée de l’écart salarial entre femmes et hommes s’élève à 8,1 % en moyenne (ESS 2016 : 7,7 %). Cela représente un manque à gagner de 686 francs par mois pour les femmes. L’ESS 2018 a par ailleurs montré que la part inexpliquée de l’écart salarial était en moyenne plus élevée dans les petites entreprises.

Agir à la fois dans les secteurs privé et public

Logib module 2 renforce l’engagement du secteur public en matière d’égalité salariale, car il permet aux communes et aux entreprises parapubliques employant moins de 50 personnes de procéder elles aussi à l’analyse. Cette démarche rencontre un intérêt croissant : 16 cantons, 113 communes et 63 entreprises parapubliques ont signé la Charte de la Confédération pour l’égalité salariale dans le secteur public.

Faisant suite à la révision de la LEg l’an dernier, les entreprises de 100 personnes et plus doivent réaliser une analyse de l’égalité salariale d’ici à fin juin 2021, la faire vérifier par un organe indépendant d’ici à fin juin 2022 et en communiquer les résultats à leur personnel et à leurs actionnaires d’ici à fin juin 2023.  

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Fachleute fordern 100 Millionen für Jugendliche - um Suizide abzuwenden

In einem offenen Brief fordern Fachverbände die Politik auf, in grossem Stil in die psychische Gesundheit der Jugendlichen zu investieren. Werde das Geld nicht schnellstmöglich gesprochen, würde das «uns allen schaden», warnt ein Experte. Jugendliche sind durch die Pandemie psychisch belastet. Fachverbände fordern darum 100 Millionen Franken, um Präventions-Angebote im Bereich der psychischen Gesundheit ausweiten zu können.

Die Politik dürfe nicht warten, bis die Zahl der Suizide zunimmt, bevor das Thema der psychischen Gesundheit auf die politische Agenda komme, heisst es in einem offenen Brief, der am Dienstag an alle Parlamentarier und Parlamentarierinnen verschickt wurde. Absender des Briefes sind drei Fachorganisationen: Das Sorgentelefon «Tel 143 - Dargebotene Hand», der Fachverband Public Health Schweiz und die Stiftung Pro Mente Sana, die psychisch beeinträchtigte Menschen vertritt.

Hintergrund des offenen Briefs

Studien belegen, dass die psychische Belastung der Jugendlichen durch die Pandemie massiv zugenommen hat. Zudem vermeldete die Zürcher Hochschule für Angewandte Wissenschaften im März, dass rund ein Viertel der Studierenden von depressiven Symptomen betroffen seien – das sind dreimal soviel als vor der Pandemie. Die Organisationen werfen der Schweizer Politik nun vor, mit der psychischen Gesundheit der Jugendlichen fahrlässig umzugehen, da diesbezüglich kaum Massnahmen ergriffen worden sind.

«Die Politik muss jetzt finanzielle Mittel bereitstellen, damit die psychischen Leiden der Jungen gelindert werden», sagt Roger Staub, Geschäftsleiter der Pro Mente Sana. Damit sollen bereits bestehende Kampagnen und Angebote ausgeweitet werden. So sollen zum Beispiel Erste-Hilfe-Kurse für die psychische Gesundheit (20 Minuten berichtete) für Eltern, Jugendgruppenleitenden und Lehrpersonen günstiger angeboten werden, damit sie psychische Belastungen erkennen und Jugendlichen helfen können. Konkret fordert Roger Staub dafür 100 Millionen Franken. Zu utopisch? Nein, findet er, denn: «Allein für die Selbsttests vergab der Bundesrat eine Milliarde Franken. Dann soll ihm die psychische Gesundheit der Jugendlichen mindestens 100 Millionen wert sein.»

Corona sei noch nicht vorbei

Sabine Basler, Geschäftsführerin des Sorgentelefons «Tel 143 - Dargebotene Hand», ist Mitunterzeichnerin des Briefes und betont, dass die Fachorganisationen bewiesen hätten, dieser Aufgabe gewachsen zu sein. «In der ersten und zweiten Corona-Welle mussten und konnten wir unsere Kapazitäten kurzfristig um bis zu 14 Prozent erhöhen», so Basler. «Auch jetzt ist der Bedarf noch gross, unsere Zusatzschichten sind gut ausgelastet. Corona und seine Folgen sind noch nicht vorbei.» Deshalb soll Geld zur Verfügung gestellt werden, damit alle Organisationen, die Jugendliche und Erwachsene mit Zuhören und Online-Beratung helfen, ihre Angebote auch nach den Lockerungsmassnahmen ausbauen können.

Würden die finanziellen Mittel nicht jetzt zugesprochen werden, befürchtet Roger Staub, dass viele Jugendliche den «Start ins Leben» verpassen. «Dies würde schlussendlich uns allen schaden. Denn wenn viele Jugendliche wegen ihren psychischen Problemen ihre Lehre abbrechen müssen, schadet dies auch der Schweizer Wirtschaft», so Staub. Prävention sei günstiger als die Therapie.

Nicht der erste Appell

Bereits Ende April veröffentlichte die Pro Juventute einen ähnlichen Appell, der inzwischen von mehreren Politikerinnen und Politikern unterstützt wird – unter anderem von SP-Nationalrätin Sandra Locher Benguerel (siehe Interview unten). Sie ist Mitglied der Kommission für Wissenschaft, Bildung und Kultur des Nationalrats, die den Bundesrat in einem Postulat dazu auffordert, «konkrete Massnahmen zur Wahrung der psychischen Gesundheit und zur Versorgungssicherstellung der Kinder, Jugendlichen und jungen Erwachsenen aufzuführen.»

Weiterlesen - ein Beitrag von Remo Schraner erschienen am 02.06.2021 auf www.20min.ch

16- bis 25-Jährige wohnen am liebsten bei den Eltern

Die von Krisen geprägten Jugendlichen haben es nicht eilig mit Ausziehen. Zu diesem Schluss kommt eine neue Studie der Credit Suisse. Auch der grosse Traum vom eigenen Haus mit Garten wird für die meisten ein Traum bleiben. Jugendliche bleiben länger bei den Eltern wohnen, wie es im Immobilienmonitor zum zweiten Quartal der Credit Suisse heisst. Für die erste eigene Bleibe zieht es die 16- bis 25-Jährigen in die Stadt oder Agglomeration. Beliebt ist das Zusammenziehen mit dem Partner oder der Partnerin. Vom Wunsch nach einem Eigenheim müssen sich die meisten Jugendlichen verabschieden.

Jugendliche zwischen 16 und 25 Jahren wohnen heutzutage länger als früher im elterlichen Zuhause. Die Mehrheit verlässt dieses erst ab dem Alter von 25 Jahren. Das ist das Ergebnis einer aktuellen Studie der Credit Suisse (CS) zum Thema «Wo wohnt die Jugend?» 2019 wohnten 91 Prozent der 20-Jährigen noch mit den Eltern beziehungsweise einem Elternteil zusammen. Erst bei den 25-Jährigen wohnt mit 47 Prozent nicht mehr die Mehrheit zuhause. Mit 30 Jahren schliesslich haben 90 Prozent der jungen Erwachsenen einen eigenen Haushalt gegründet.

Längere Ausbildungszeit

Als Grund für das spätere Flüggewerden nennen die Autorinnen und Autoren die längeren Ausbildungszeiten. Viel mehr junge Schweizerinnen und Schweizer gehen unterdessen aufs Gymnasium. Die Maturitätsquote ist entsprechend zwischen 2000 und 2018 von 26 Prozent auf 41 Prozent gestiegen. Damit verschiebt sich auch der Einstieg in das Berufsleben oder die Gründung einer Familie weiter nach hinten. Die Phase zwischen Jugend und Erwachsensein verlängert sich so – zum Teil bis Anfang 30, wie die CS weiter schreibt. Seit einigen Jahren steigt der Anteil der jungen Erwachsenen, die mit ihren Eltern leben. So wohnten 2011 nur rund 37 Prozent der 25-Jährigen noch im Elternhaus. 2015 waren es schon über 45 Prozent und 2019 dann über 46 Prozent. Aufgrund der Corona-Krise dürfte sich der Trend der späteren Loslösung der Jungen vom Elternhaus weiter verstärken, heisst es vonseiten der CS: «Fernunterricht und ausgefallene Verdienstmöglichkeiten aufgrund der Pandemie haben dazu wohl am meisten beigetragen», sagen die Autorinnen und Autoren der Studie.

Stadt bevorzugt

Verlassen die Jugendlichen schliesslich das Elternhaus, dann ziehen sie bevorzugt in die Stadt oder zumindest in die Agglomeration. Am häufigsten ziehen sie mit der Partnerin oder dem Partner zusammen, rund ein Viertel wohnt alleine und rund ein Sechstel wählt die Wohngemeinschaft. Gerade das Wohnen in einer WG wird seit 2011 immer beliebter, vor allem bei den Jungen ab 25. Wegen eines knappen Haushaltsbudgets und den hohen Mietpreisen ist es allerdings für die Jugendlichen schwierig, eine Bleibe an den bevorzugten zentralen Wohnorten zu finden. Laut CS ist daher der Verzicht auf Wohnfläche eine Möglichkeit.

Neue Wohnformen hoch im Kurs

Gerade günstige neue Wohnformen auf kleiner Wohnfläche sind bei jungen Erwachsenen hoch im Kurs. Dazu gehören etwa Studentenwohnheime, Mikroapartments mit beweglicher Möblierung und neuerdings das sogenannte Co-Living. Dieses Konzept gleicht dem Co-Working: Kleine Wohnungen werden mit Gemeinschaftsbereichen kombiniert. Typisch für diese Wohnformen sind das urbane Umfeld und die effiziente Nutzung des knappen Wohnraums. Das sorgt dafür, dass die Angebote dank eines geringeren Flächenbedarfs pro Kopf letztlich für die Nutzerinnen und Nutzer bezahlbar bleiben, so die Studie. Umgekehrt sind die Wohnformen für Investorinnen und Investoren interessant. Studierende sind eine stark wachsende Nachfragegruppe. Daher stecken die Investorinnen und Investoren vermehrt ihr Geld etwa in Studentenwohnheime.

Von Krisen geprägt

Die Jugendlichen zwischen 16 und 25 Jahren sind von Krisen geprägt. Die Finanzkrise, Schulden- und Eurokrise, Klimakrise sowie die Corona-Pandemie sorgen laut der CS für eine sinkende Lebenszuversicht der jungen Generation. «Es ist kein Wunder, dass die heutige Jugend das Elternhaus in einem höheren Alter als die Vorgängergenerationen verlässt», so die Autorinnen und Autoren der Studie.

Eigenheim bleibt ein Traum

Ein Eigenheim zu haben, ist nach wie vor ein grosser Traum der Jugendlichen. 77 Prozent der im Jahr 2020 befragten Jugendlichen zwischen 16 und 25 Jahren möchten eines Tages ein eigenes Haus oder eine eigene Wohnung besitzen, schreibt die CS in ihrer Studie. Der weitverbreitete Wunsch widerspricht letztlich aber der Tatsache, dass die Schweiz mit 36,4 Prozent eine der tiefsten Wohneigentumsquoten der Welt aufweist. Für die Ökonomen der Grossbank ist daher klar: Für die meisten wird das Eigenheim unerreichbar bleiben. «Bereits heute sorgen die strikte Regulierung und die hohen Preisanstiege für markant sinkende Wohneigentumsquoten – vor allem bei den unter 50-Jährigen. Für die Generationen Y (bis Jahrgang 2000) und Z (ab Jahrgang 2000) bedeutet dies, dass der Traum vom Eigenheim vielfach ein Wunsch bleiben wird», schreibt die CS.

Weiterlesen - ein Beitrag von Dominic Benz erschienen am 02.06.2021 auf www.20min.ch

Rapport statistique 2021 - Comment vivent les familles d’aujourd’hui en Suisse?

En Suisse, près d’un ménage privé sur trois compte des enfants de moins de 25 ans. La grande majorité des enfants vit avec ses deux parents. 13% vivent dans un ménage monoparental et 6% dans une famille recomposée. Si les transferts sociaux permettent de réduire considérablement le taux de pauvreté, nombre de ménages monoparentaux se trouvent dans une situation financière délicate. Ils risquent davantage de tomber dans la pauvreté, de dépendre de l’aide sociale et sont dans l’ensemble moins satisfaits de leur vie. Ce sont-là quelques-uns des résultats du rapport statistique 2021 sur les familles en Suisse établi par l’Office fédéral de la statistique (OFS).

La présence d’enfants dans le ménage influe sur la répartition des rôles entre les parents. Parmi les mères actives occupées qui élèvent des enfants de moins de 25 ans, 78% travaillent à temps partiel. C’est le cas de 40% des femmes qui vivent en couple dans un ménage sans enfant et de 31% de celles qui vivent seules. Le temps partiel est moins répandu chez les hommes: 12% des pères qui vivent avec des enfants de moins de 25 ans travaillent à temps partiel. Dans les ménages constitués d’un couple et d’enfants en bas âge, la réalité est souvent bien loin de la répartition souhaitée de l’activité professionnelle entre les parents. 46% des couples souhaiteraient que les deux parents travaillent à temps partiel. En réalité, le modèle du «père travaillant à plein temps et la mère à temps partiel» prédomine: il est vécu par 49% des couples avec des enfants de moins de quatre ans. Dans 10% de ces couples seulement, les deux parents travaillent à temps partiel.

Garde des enfants par les grands-parents: la Suisse au-dessus de la moyenne européenne  

En Suisse, plus d’un tiers des enfants de moins de trois ans sont confiés à une garde extrafamiliale formelle. Cela correspond à la moyenne européenne de 35%. Outre les structures de garde formelle telles que les crèches et les familles de jour affiliées à un réseau, d’autres formes de garde occupent une place importante: 40% des enfants de moins de trois ans en Suisse sont pris en charge exclusivement par leurs grands-parents, d’autres particuliers ou des familles de jour non affiliées à une organisation ou le sont en combinaison avec une garde formelle. La moyenne européenne se situe ici à 28%.

Un cinquième des ménages monoparentaux dépend de l’aide sociale

Nombreux sont les ménages monoparentaux dont la situation financière est tendue: 23% d’entre eux ont des difficultés voire de grandes difficultés à joindre les deux bouts, alors que c’est le cas de 13% des ménages de couples avec enfants et de 7% de ceux formés d’un couple de moins de 65 ans sans enfant. Les ménages monoparentaux — comme les personnes vivant seules — sont particulièrement exposés à la pauvreté en termes de revenu. 21% bénéficient de prestations de l’aide sociale. C’est nettement plus que pour les autres formes de ménages. Pour les parents élevant seuls des enfants, il est souvent difficile de concilier obligations familiales et activité professionnelle, et le parent qui a la garde (en général, la mère) ne peut souvent exercer une activité professionnelle que de manière limitée. Le revenu provenant de cette dernière ne peut pas toujours être complété de manière suffisante par des pensions alimentaires.

Le bien-être dépend grandement de la situation familiale

La situation familiale, et notamment le fait de vivre en couple, influe grandement sur la santé des membres du ménage et sur leur bien-être. Les personnes en ménage monoparental et celles qui vivent seules déclarent moins souvent être en bonne ou en très bonne santé (respectivement 75% et 78%) que celles vivant dans un ménage de couple avec enfants (83%) ou de couple sans enfant (81%). De plus, la part des personnes qui se disent très satisfaites de leur vie actuelle est nettement plus basse (24%) chez les personnes vivant dans un ménage monoparental et chez celles de moins de 65 ans qui vivent seules que chez les personnes qui vivent en couple, avec ou sans enfant (respectivement 38% et 41%). Cela vaut pour le degré de satisfaction par rapport aux relations personnelles autant que par rapport aux conditions de logement.

L’aide informelle, un élément important des relations intergénérationnelles

18% de la population de 25 à 80 ans apporte son aide au moins une fois par semaine à une personne limitée pour des raisons de santé dans les activités de la vie quotidienne. Quel que soit le groupe d’âge, les femmes sont plus actives que les hommes dans ce domaine (20% contre 15%). L’âge des personnes qui fournissent de l’aide a une forte influence sur la catégorie de personnes aidées. Les 25 à 44 ans et les 45 à 64 ans soutiennent avant tout leurs parents ou beaux-parents malades ou limités pour des raisons de santé (respectivement 48% et 65%). L’aide apportée par les 65 à 80 ans bénéficient rarement à leurs parents, ceux-ci étant souvent déjà décédés. Les personnes de ce groupe d’âge assistent le plus fréquemment des personnes non apparentées telles que des voisins, des amis, etc. (42%).

En savoir plus | Rapport statistique 2021

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