Vie professionnelle-vie familiale : Neuchâtel sonde ses entreprises

La conciliation entre travail et vie privée est une préoccupation des entreprises. Selon une enquête, elles sont 95% à se pencher sur cette problématique dans le canton de Neuchâtel

Coup de sonde auprès des entreprises neuchâteloises pour savoir comment elles appréhendent la conciliation de l’activité professionnelle avec la vie familiale et privée. C’est Pro Familia, l’organisation faîtière des organisations familiales en Suisse, qui a organisé cette enquête, avec le financement de l’Office de la politique familiale et de l’égalité, soutenu par la Chambre neuchâteloise du commerce et de l’industrie. Selon les estimations de la responsable juridique de la CNCI, 2'000 à 2'500 entreprises privées, publiques et parapubliques ont été approchées. Trois cents d’entre elles ont répondu à au moins une question. C’est ce chiffre de 300 qui a été pris en compte pour le rendu de l’enquête, lundi dernier (le 19.02.24). Pas de quoi entamer la représentativité, estime Philippe Gnaegi, le directeur de Pro Familia Suisse.

Philippe Gnaegi, directeur de Pro Familia Suisse : « On a trois quarts des entreprises qui annoncent avoir pris des mesures au cours des cinq dernières années » Ecouter le son

Selon les résultats, 95% des entreprises participantes déclarent se préoccuper de la conciliation entre l’activité professionnelle et la vie familiale de leur personnel. C’est même, selon un communiqué des trois entités impliquées, une préoccupation majeure pour plus de 80% d’entre elles. Divers aménagements sont mis en œuvre. Cela va de la possibilité pour le personnel de réduire son taux d’activité avec ou sans adaptation du cahier des charges, à la prise en compte des exigences familiales dans la planification des vacances, en passant par la possibilité d’allonger les congés maternité et paternité ou celui prévu par la loi, pour apporter des soins à un enfant gravement atteint dans sa santé. On notera encore que 86% des entreprises interrogées permettent à leurs employés d’occuper un poste à responsabilité en travaillant à temps partiel. Pour améliorer la cohabitation entre travail et famille, les entreprises mettent au premier plan les solutions de garde d’enfants. Les résultats de cette enquête offrent une certaine légitimité au travail accompli jusqu’ici par l’office de la politique familiale et de l’égalité (OPFE) et l’incitent à poursuivre dans cette voie.

Laurence Boegli, co-cheffe de l’OPFE : « ça nous encourage à réfléchir à des mesures qu’on peut proposer » Ecouter le son

Idem pour la Chambre neuchâteloise du commerce et de l’industrie, la CNCI, qui envisage au cours des prochains mois, de publier sur ses différents canaux des exemples de bonnes pratiques en la matière.

Régine de Bosset, responsable du service juridique de la CNCI : « On entend communiquer des exemples de bonnes pratiques » Ecouter le son

L’OPFE note encore avec satisfaction que « l’enquête montre aussi que des structures plus équilibrées entre hommes et femmes influencent considérablement la conciliation, ainsi que les structures hiérarchiques de l’organisation ».

Laurence Boegli : « On voit que plus les entreprises ont une part importante de personnel féminine, plus elles se préoccupent de la conciliation entre vie professionnelle et vie familiale » Ecouter le son

Il semble révolu le temps où un employé se donnait corps et âme à son travail, peut-être au détriment de sa vie de famille.

Jusqu’au 31 décembre 1987, le Code civil stipulait que « l’homme était le chef de famille et que la femme devait obtenir l’autorisation de son mari pour exercer une activité professionnelle », rappelle le directeur de Pro Familia. Philippe Gnaegi analyse que pour la jeune génération, la problématique vie professionnelle-vie privée est devenue très importante et que les entreprises doivent en tenir compte.
 

Philippe Gnaegi, directeur de Pro Familia Suisse : « si on veut garder son personnel, c’est une problématique qu’on doit traiter avec beaucoup de sérieux » Ecouter le son

Pro Familia a mené des enquêtes similaires dans les cantons du Valais, de Genève et de Vaud. « Il y a peu de différence entre les réponses de ces quatre cantons », remarque Philippe Gnaegi. /cwi

En savoir plus - l'article a été publié le 21.02.2024 sur www.rtn.ch

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