Selon une enquête de Pro Familia Suisse présentée vendredi, trois quarts des entreprises vaudoises ont affirmé avoir pris des mesures pour concilier travail et vie privée.
Crédits : ARC JB Sieber
Les entreprises vaudoises sont majoritairement enclines à faciliter la conciliation entre vies privée et professionnelle, selon une enquête de Pro Familia Suisse. Cette question est jugée d’autant plus prioritaire dans les entreprises où les femmes sont majoritaires. Une telle étude a déjà été présentée à Genève et en Valais, et elle est en cours de finalisation pour Neuchâtel. Les résultats vaudois vont «dans la même direction» que dans les autres cantons et sont «réjouissants», a relevé Philippe Gnaegi, directeur de Pro Familia Suisse, vendredi à Lausanne. L’ancien conseiller d’État neuchâtelois a notamment remarqué que, sur les quelque 700 entreprises vaudoises qui ont répondu au sondage, 71% affirment que la conciliation activité professionnelle – vie privée est une priorité. Et que trois quarts ont pris des mesures liées à cette thématique au cours des cinq dernières années.
Télétravail: question plus tranchée
Parmi ces mesures, de très nombreuses entreprises (89%) se disent ouvertes à une diminution du taux d’occupation de leur personnel. L’adaptation des horaires et vacances aux exigences familiales est aussi prise en compte par la grande majorité des sociétés sondées. La question du télétravail est plus tranchée: plus de la moitié des entreprises (56%) ne permettent pas plus d’un jour de télétravail. Plus de trois quarts des entreprises (78%) donnent la possibilité à leurs employées de prendre un congé maternité plus long que celui prévu par la loi fédérale. En revanche, seules 17% le financent. Les chiffres sont quasiment identiques avec le congé paternité. Les entreprises disent aussi approuver (à 78%) que des postes à responsabilités soient occupés à temps partiel.
Améliorer les solutions de garde
Sans surprise, le sondage montre que plus la proportion de femmes est grande dans l’entreprise, et plus la conciliation avec la vie familiale devient une priorité. Il y est notamment plus facile de réduire son taux de travail, d’adapter ses horaires ou d’occuper un poste à responsabilités à temps partiel. Le personnel est aussi plus souvent consulté que dans les sociétés où les hommes sont majoritaires. La taille de l’entreprise joue aussi un rôle. Toutefois, contrairement à l’idée reçue, les grands groupes n’offrent pas systématiquement de meilleures conditions que les petites et moyennes entreprises, a remarqué Philippe Gnaegi. Par exemple, les horaires des réunions sont davantage adaptés à la prise en charge des enfants dans les petites structures. L’enquête a aussi permis de pointer quelles mesures politiques devraient être prises pour améliorer cette conciliation. Les solutions de garde pour les enfants ont été le plus régulièrement citées par les entreprises sondées. Suivent les congés parentaux, la flexibilisation du travail et l’allègement des réglementations.
En savoir plus - un article publié le 06.10.10.2023 sur www.24heures.ch