Les primes maladies ainsi que les frais de santé et de logement sont les sujets qui préoccupent le plus les familles, selon le premier Baromètre suisse en la matière
Globalement, plus de trois quarts des familles suisses (76%) sont satisfaites de leur vie actuelle, indiquent dans un communiqué Pax, une assurance de prévoyance qui cible les besoins des familles, et Pro Familia Suisse, qui publient ce mardi 4 avril le premier Baromètre des familles. Mais dans le même temps, 68% d’entre elles craignent une détérioration de la qualité de vie au cours de ces trois prochaines années. Selon les résultats du Baromètre*, la politique familiale en Suisse devrait se concentrer sur des thèmes financiers, comme la réduction des coûts des primes d’assurance maladie et le soutien financier des familles en général. Viennent ensuite la conciliation entre vies professionnelle et familiale, puis la fiscalité des familles.
Difficultés financières
Dans le détail, au niveau financier, dans quatre familles sur dix (41%), les revenus du ménage suffisent à peine. Et 6% des familles n’arrivent pas à joindre les deux bouts. Les familles de la Suisse italienne, celles ayant des enfants en bas âge et celles monoparentales ont particulièrement des difficultés financières. Plus de la moitié des familles (53%) disent avoir déjà renoncé à un traitement médical ou thérapeutique, comme des traitements dentaires, pour des raisons financières. Cette proportion est encore plus élevée en Suisse romande et dans les familles monoparentales.
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Moins de la moitié des familles se sentent suffisamment en sécurité financièrement pour la retraite et pour faire face à des risques tels que l’invalidité ou la perte d’emploi. Seulement 44% s’attendent à gagner 70% ou plus de leurs revenus actuels après la retraite. La part de familles qui se sentent insuffisamment protégées varie de 34 à 43%, selon le sujet. Entre 18 et 25% d’entre elles ne connaissent pas la protection et la prévoyance dont elles disposent. Par ailleurs, pour la majorité des familles (69%), surtout en Suisse latine, il est important de pouvoir laisser un héritage à leurs enfants. Outre les questions financières, les thèmes de l’éducation, de la politique éducative et de l’inflation préoccupent aussi les familles. En revanche, celles-ci se sentent moins concernées par les tensions géopolitiques, l’immigration ou les insécurités résultant des guerres.
Conciliation travail-famille
Au niveau de la conciliation entre vies professionnelle et familiale, près de deux tiers (64%) des familles se disent satisfaites – le taux est légèrement plus élevé en Suisse romande. La même part est contente des mesures prises par les employeurs pour favoriser cette conciliation, bien que celle-ci puisse encore être renforcée via une plus grande flexibilité en termes de répartition du temps de travail, de télétravail et de travail à temps partiel. La même proportion pense encore que les congés maternité et paternité sont trop courts. De plus, si 78% des familles se montrent satisfaites de la répartition des rôles au sein du foyer, 72% voient un potentiel d’amélioration, notamment en ce qui concerne le temps pour soi, les tâches ménagères et la garde des enfants.
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Toujours quelque deux tiers (63%) ont recours à une garde externe d’enfants. La majorité d’entre elles (64%) en sont satisfaites, même si cet accueil pourrait être amélioré par une réduction des coûts, des possibilités d’utilisation plus flexible des offres et une augmentation du nombre de places d’accueil.
*L’enquête a été menée auprès de 2084 familles de toutes les régions de Suisse via un panel en ligne entre le 16 novembre et le 8 décembre 2022. Elle différencie les résultats selon la zone linguistique, le nombre d’enfants, l’âge des enfants et le type de famille.
En savoir plus - un article publié le 04.04.2023 sur www.letemps.ch