«Un soutien durable visant à réduire considérablement les contributions versées par les parents»: tel est l’objectif de la Commission de l’éducation du National dans un projet de loi qui veut soutenir financièrement les parents d’une part et augmenter l’implication de l’État dans la création de nouvelles places de crèches. Et comme le relève le «SonntagsBlick», des soutiens de la part de personnes «qui ne peuvent pas être soupçonnés d’être des gauchistes» sont apparus.
L’Union patronale suisse (UPS), dans sa prise de position publiée en ligne, dit saluer l’idée, «en particulier dans le contexte de la pénurie de main-d’œuvre qui s’accentue de plus en plus». Pour l’UPS, «l’économie ne peut plus se passer du potentiel de main-d’œuvre substantiel que représentent les mères». Le projet de loi prévoit des conventions entre les Cantons et la Confédération, qui mettrait un peu plus de 500 millions de francs sur la table chaque année. Tout au plus, l’UPS voudrait voir ce montant diminuer quelque peu. Mais dans l’esprit, le «oui» est clair. «Les conditions-cadres actuelles pour la conciliation entre vie familiale et professionnelle sont manifestement insuffisantes en comparaison internationale, ce qui se traduit par une activité à temps partiel élevée dans des taux d’activité souvent très bas des mères», dit l’union.
L’enthousiasme n’est pas autant de mise chez EconomieSuisse, principalement pour des raisons financières. Récemment encore, Ueli Maurer critiquait le parlement, qui dépense trop, selon lui. «La manière dont les mesures seront financées n’est pas claire», dit aussi EconomieSuisse, qui rappelle que, pour respecter la loi sur le frein à l’endettement, le parlement devra soit réduire les dépenses, soit augmenter les impôts. «Toute dépense supplémentaire nécessite donc une compensation», dit la faîtière.