Un service public gratuit
L’objectif est donc d’avoir un accueil extra-familial et parascolaire gratuit pour tous les enfants en tant que prestation de service public, dès la fin du congé maternité et jusqu’à la fin de l’école obligatoire, a-t-elle expliqué. Cet investissement serait refinancé grâce à une activité professionnelle accrue des parents, notamment des femmes, et grâce à une augmentation des recettes fiscales résultant de cette hausse des activités rémunérées.L’initi ative est aussi intéressante sur le plan économique, car elle permet de lutter contre la pénurie de personnel qualifié. «Il est effrayant de constater que nous nous permettons de renoncer à d’innombrables femmes qui souhaiteraient travailler davantage», a déclaré le conseiller national Martin Landolt (Centre/GL). L’élu a rappelé ainsi que le texte contribuerait à lutter contre la pénurie de main-d’œuvre qualifiée. Interrogé sur sa présence, mardi, à la table des initiants plutôt de gauche, il a répondu qu’il n’adhérait pas à la culture à Berne, qui consistait à rejeter des idées quand elles étaient bonnes…
Les initiations ont également relevé que la Suisse occupe la queue du classement en matière de dépenses publiques pour l’éducation et l’accueil des plus jeunes enfants. Notre pays n’y consacre en effet que 0,1% de son PIB, soit bien moins que la moyenne des pays de l’OCDE (0,8%) et très très loin des leaders en la matière, soit les pays scandinaves (2%). «Pour un pays riche comme la Suisse et dont les ressources résident dans des personnes disposant d’une formation professionnelle de qualité, cet investissement dans l’accueil de l’enfance devrait être impératif, dans l’intérêt des enfants, de l’économie et de la paix sociale», a conclu Katharina Prelicz-Huber.