Caritas s’inquiète de l’augmentation de la pauvreté en Suisse et appelle les milieux politique et économique à réagir face à ce phénomène. Caritas Suisse s’inquiète de l’augmentation depuis des années de la pauvreté dans le pays. «Les inégalités se sont encore aggravées avec la crise du coronavirus qui a montré comme nulle autre que la protection des personnes dont les revenus sont légèrement supérieurs au seuil de pauvreté est très lacunaire», explique Marianne Hochuli, responsable du Secteur Études de Caritas Suisse. Pour l’association, la pauvreté n’est pas un problème individuel mais en grande partie «une conséquence des conditions sociales, politiques et économiques défavorables» affirme Aline Masé, responsable du service Politique sociale de Caritas Suisse.
L’association évoque différentes causes pour expliquer cette pauvreté. Dans de nombreux cas, le travail ne permet pas aux individus de gagner leur vie. «155’000 personnes en Suisse sont considérées comme des «working poor», des travailleurs pauvres», détaille le communiqué. À cela s’ajoutent des inégalités dans les chances de formation, des difficultés à concilier vie de famille et emploi, la rareté des logements bon marché et la hausse des primes d’assurance maladie. Tant de raisons qui font qu’«un grand nombre de personnes vivent donc dans l’insécurité en matière de minimum vital», déplore Caritas Suisse.
Pour Caritas Suisse, il est capital de «prendre le problème à la racine et s’attaquer à ses causes». Dans ce but, l’association a lancé un appel aux milieux économique et politique demandant «une action résolue dans six domaines»: Il faut avoir
Caritas Suisse estime que «la Confédération mais aussi et surtout les cantons doivent faire leur part pour atteindre l’objectif d’une Suisse sans pauvreté» et son appel est «un appel à se réveiller et à accorder enfin l’attention politique et sociale qu’elle mérite à la pauvreté croissante dans notre pays», conclut le communiqué.
En savoir plus - un article publié le 6 décembre sur www.lematin.ch